Excursion nocturne... [ PV ]

Voilà quelques jours déjà que les nouveaux pensionnaires arrivaient. Les cours reprendraient bientôt. Mais Hikari n’aimait pas trop toutes ces nouvelles têtes. Les vacances d’été avaient été ‘cools’, pas trop agitées. L’établissement fut plus désert que d’habitude, ce qui ne déplut pas à Hikari. C’était toujours mieux s’il y avait moins de monde. Notre jeune fille n’avait pas eut de nouvelles de sa mère, ni de sa grand-mère. Que devenaient-elles ? Hikari n’en savait rien. Et ne voulait pas savoir… Elles ne lui avaient pas accordée l’attention qu’elle méritait. Qu’on aurait dut lui accorder.

Nous sommes jeudi aujourd’hui. Et Hikari a passé son jeudi à la bibliothèque. A lire, s’évader, loin dans un autre monde. Un monde de meurtre et de détective. Un monde vicieux où l’on peut tout imaginer et parfois tous se permettre. Oui vous l’aurez compris, Hikari aime beaucoup les romans policiers [^^’]. Bref… Elle s’était enfermé dans ces livres toute la matinée jusqu’au milieu de l’après-midi. Elle n’avait pas manger. Non elle n’avait pas faim. Après ce moment de lecture elle était aller dans sa chambre. Elle avait passé la fin de la journée à écrire… Des poèmes, des nouvelles, mais rien de bien joyeux… Après ceci, elle était aller manger un petit bout, mais pas grand chose. Quelque chose n’allait pas. Mais quoi ? Elle était toute mal, comme si quelque chose l’opressait… Mais elle n’identifiait pas quoi...

La voilà à présent dans son lit. Ca faisait plus de deux heures qu’elle s’était couchée, et le sommeil la gagnait à peine. Elle partait, lentement, et encore une fois, dans un autre monde. Un monde peint par la vengeance et la haine. Sans amour, ni tendresse… Il était 3h quand elle se reveilla, en sursaut, trempée de sueur. Elle serrait fort les draps contre son petit corps frêle. Elle tremblait. Elle ferma les yeux et secoua la tête de gauche à droite, comme pour dire à ce cauchemar de s’en aller. (Oui en faisant non de la tête ^^’) Elle avait l’impression d’être retrounée en arrière. Au moment où cet homme, avait, contre sa volonté, posé ses mains contre chaque parcelle de son corps. Ce jour où elle avait perdu toute dignité. Où elle avait eut tellement honte. Elle en frissonnait encore.

Non, c’est sur, elle ne pourrait pas dormir. Elle décida d’aller prendre l’air. Ca ne pourrait lui faire que du bien. Elle se leva, lentement, et passa une petite veste. Il ne faisait pas froid, mais frais dehors. Et elle n’avait pas l’intention de tomber plus malade qu’elle ne l’était déjà… Ses pas la conduisirent au jardin. Hum. Elle n’avait pas le droit d’être là… mais elle ne comptait pas faire demi-tour. Et puis le lieu était grand et desert. Elle voulait juste prendre l’air, et réfléchir. Elle avança dans le sombre manteau que dessinait la nuit, jusqu’à un petit banc de pierre. Elle s’y assit et, rapidement, ramena ses jambes contre sa poitrine et posa sa tête sur ses genoux. Elle ferma les yeux et laissa une faible brise nocturne chasser les horribles images qui emplissaient sa tête…

Yuki éteignit la lumière.....Elle ferma la porte de son bureau et elle se rendit dans sa chambre. Minuit. Elle était resté jusqu'à minuit à étudier les fiches des pensionnaires, les fiches du personnel...Elle c'était arrêtée pendant un longs moment sur la fiche de son frère.... Sa-kun...Il lui manquait terriblement... Pourtant elle ne savait pas...Elle ne savait plus...Pourquoi était-elle si attaché à lui ? Amour fraternel ou plus.... Elle en avait assez, elle voulait connaitre ses sentiments, ne plus douter sur ses choix....
La jeune directrice se trouvait maintenant devant la porte de sa chambre...Elle essaya de rentrer la clés dans la serrure quand une douce sensation l'envahit...Elle savait ce que cela signifiait...Que la maladie revenait en force....Soudain tout devint noir. Plus un bruit, plus une odeur, plus une couleur..Yuki était ailleurs..Dans un autre monde, le monde où l'envoyait sa maladie durant les quelques secondes où elle restait inactive.

« merde ! »

Yuki revenait à elle, le monde sombre qui l'entourait se dissipa pour laisser place à une porte en bois...La jeune japonaise aplatit son poing contre la porte...La maladie allait gagner..Non, si elle(Yuki) perdait, elle n'aurait jamais les réponses à ses questions.... Elle termina la dure tâche qu'était d'ouvrir la porte de sa chambre et une fois dedans, elle referma tout d'un geste rageur avant de se jeter sur son lit. Yuki attrapa ses médicaments qu'elle avala et elle ferma les yeux. Cette fois-ci c'était volontaire, elle voulait quitter le monde réelle, prendre son billet pour le train qui la mènerait au pays des rêves...Tout autour d'elle s'estompa, tout devint noir puis blanc...Au milieu de ce blanc se trouvait une personne..Une personne qu'elle reconnaissait que trop bien....

« Sa-kun !
-Yuyu-chan...Tu m'as manqué tu sais.... »

Soudain Sa-kun disparut et laissa place à sa mère, celle-ci essaya de l'attraper par la gorge et s'écria:

« tout ça c'est de ta faute, c'est de ta faute si ton père nous aime plus, si tout nos malheurs arrivent ! »

Yuki tenta de se dégager, elle hurla pour se réveiller dans son lit, en larme.... Elle se recroquevilla sur elle même et elle laissa s'écouler sa peine, son mal....

« Nande....Nande.... »

La jeune femme se leva de son lit et elle alla se laver la tête...Trop de souvenirs en une nuit....Sa-kun contre elle, ses mains sur son corps, lui montrant un univers quelle ne connaissait pas encore, un univers dont il avait la clés....Yuki frissonna de plaisir à ce souvenir...Elle dut se mordre la lèvre pour faire partir l'image de ses pensées....Elle attrapa un manteau et elle quitta sa chambre. Le jardin, rien de mieux pour oublier ses malheurs... Elle aimait sentir son visage la douce brise de la nuit, sentir la douce lumière de la lune sur elle..Yuki s'arrêta devant un banc...Une jeune fille était là, repliée sur elle même....La jeune japonaise sourit doucement en reconnaissant Hikari.... Elle s'assit à côté d'elle et elle posa une main sur son épaule. La seule personne après son frère dont-elle autorisait le contact était Hikari...Elle lui murmura doucement:

« He..Kari-chan...Qu'est-ce qui vas pas ? Tu dors pas à cette heure ? »

La brise du soir ne semblait pas vouloir chasser ses images douloureuses de sa tête. Non. Elles persistaient et s’insinuaient, partout… Hikari soupira. Elle avait toujours les yeux fermés. Mais ce n’était pas un soupir de soulagement, évidemment que non. Elle était fatiguée. Faible. Elle avait cette impression, si désagréable, d’être inutile. Elle n’aurait pas dû exister. Combien de fois se l’était-elle répété ? Beaucoup, c’était certain. Elle n’aimait pas ce monde, et une grande part de ses résidents. Elle ne s’aimait pas. Et pourtant elle s’attachait, et tenait à la vie. Etrange. Enfin, en même temps qu’est-ce qui était normal depuis qu’elle avait vu le jour ? Elle était arrivée par ‘erreur’ sur Terre, elle n’avait aucune idée de qui se cachait sous le mot ‘papa’, sa mère ne l’aimait pas, ça sautait aux yeux, et par-dessus le marché, elle était malade. Incapable de mener à bien une relation avec quiconque, entre autre. Enfin, mis à part quelques rares exceptions…

Le petit vent de nuit s’amenuisa jusqu’à ce qu’il ne fut plus. Hikari était toujours là, sur ce banc, recroquevillée sur elle-même, dans l’immense jardin de l’établissement. Elle avait besoin de repos et de manger. Seulement voilà. Elle n’avait pas envie de manger, et peur de s’endormir. Toute sa vie n’était qu’un cercle vicieux, et rien ne prévoyait que ça puisse s’arrêter maintenant…

Hikari resserra un peu l’étreinte de ses bras autour de ses jambes. Elle n’avait qu’un petit gilet et un petit pyjama pas bien épais, et nous n’étions plus en été. Quelques frissons lui coururent dans le dos pour mourir en haut de sa colonne vertébral. Elle avait mal à la tête et elle ne devait pas avoir beaucoup de couleur.

*Arf c’est pas vrai, j’vais avoir chopé un truc =_=*

Une main se posa sur son épaule la sortant de ses rêveries. Elle n’avait sentie personne approché tellement son esprit était occupé ailleurs. Oh. Tient. C’était Yuki-chan. Sûrement Hikari fut-elle soulagée en la voyant. C’était on amie la plus chère. Qu’aurait-elle fait sans elle ? C’était sa seule confidente. Et une des rares personnes à qui Hikari avait accordé sa confiance. Cela restait tout de même une relation difficile. C’aurait été trop beau si rien ne s’était dressé en travers de la route de notre jeune fille. Elle vivait avec la peur d’être loin des gens qu’elle avait accepté dans son cœur, et l’angoisse de s’en attacher à de nouveaux. Mais Hikari croyait dur comme fer à la sincérité de Yuki. Vraiment elle tenait à leur amitié…

« He..Kari-chan...Qu'est-ce qui va pas ? Tu dors pas à cette heure ? »

Au son de sa voix, Hikari avait redressé la tête. Ses yeux ouverts semblaient perdus dans un autre univers. Elle ne mit cependant pas longtemps à tourner son regard vers la jeune directrice. Elle était un peu comme sa grande sœur. Hikari eut un léger sourire.

« Oh, Yuki-chan… Et toi alors ? Tu ne dors pas non plus U.U. Enfin pour ma part… en fait pour tout te dire, j’ai peur d’aller dormir… »

Elle avait parlé doucement et gentiment. Sa voix restait froide d’accord, mais douce… Il n’y qu’avec elle qu’elle se ‘confiait’ si facilement et sans la moindre hésitation. Sinon, elle était plutôt du genre à rester enfermée dans sa coquille avec la ferme intention de ne rien dévoiler à personne. Et oui. Hikari était faite comme ça. De beaucoup de choses ‘contraires’. Un coup timide, et un coup beaucoup moins. Elle avait sûrement l’air bête à dire une chose pareille, mais à présent, Hikari ne s’embarrassait plus de ce genre de détails. Elle souriait toujours mais plus faiblement. Elle avait une mine plutôt blafarde et livide sous les rayons de la lune. Hikari attendait la réaction de son amie. Yuki n’avait pas l’air d’aller fort non plus…

« Oh, Yuki-chan… Et toi alors ? Tu ne dors pas non plus U.U. Enfin pour ma part… en fait pour tout te dire, j’ai peur d’aller dormir… »

Yuki sourit tristement. Elle caressa les cheveux blonds de la jeune fille. Elle aussi avait peur de dormir, peur de sentir le regard de Sa-kun sur elle, peur de l’entendre parler…Sa main s’abaissa et redescendit sur l’épaule d’Hikari.

« Toi aussi tu reçois la visite des fantômes du passé ? Moi aussi j’ai peur…Depuis que je sais que mon frère vient au pensionnat…J’ai…Je rêve de lui….J’ai peur de le revoir et en même temps…Je ne suis pas sur de mes sentiments envers lui, est-ce de l’amour, de l’amitié… »

Yuki frissonna à cette pensée. Franchement rêver qu’on couchait avec son frère était-ce de l’amitié ? Elle connaissait la réponse au fond-elle même, mais elle ne voulait pas savoir ! L’inceste, c’était puni ! Mais à vrai dire la jeune fille, elle s’en fichait U.U

« Dit Kari-chan, tu savais qu’Ichiro reviendrait cette année ? Tu vas peut être pouvoir lui avouer tes sentiments ^^ Et puis je sens qu’il t’aime beaucoup tu sais… »

Eh voui, elle était au courant de tout la Yuki. Les couples au pensionnat n’avaient pas trop de secret pour elle, et pipelette comme elle l’était, ils ne restaient pas longtemps secret. Le ciel se dégageait petit à petit, on pouvait voir les étoiles, et puis au loin on entendait les bruits de la ville, les voitures. Dans le parc un petit chat passa devant les deux japonaise pour ensuite détaler vers le gymnase.

« Hikari….Tu sais je dois te dire que… Ma maladie, elle avance beaucoup trop vite. Hier j’étais incapable de parler, et cette nuit j’ai encore eu une crise. Je ne bougeais plus, j’étais dans le noir perdue, je ne ressentais plus rien ! C’était si horrible…Je….J’en ai marre ! J’ai peur… »

La jeune directrice se mit à sangloter, elle avait peur de mourir, de ne plus être là pour Hikari, pour ses amis. Elle avait peur de quitter ce monde sans avoir de réponses à ses questions…

Toujours bien installée dans son pyjama, se réchauffant du mieux qu’elle le pouvait, Hikari ne bougea pas d’un poil quand la main de Yuki caressa ses cheveux. Surement avait-elle souhaité que sa mère en fasse parfois de même. Que parfois, elle ait un petit geste affectueux envers sa fille. Que parfois elle lui sourit et la réconforte. M’enfin… C’était du passé tout ça… Son petit sourire persistait, mais elle observait les alentours. La nuit les enveloppait, tout était désert.

« Toi aussi tu reçois la visite des fantômes du passé ? Moi aussi j’ai peur…Depuis que je sais que mon frère vient au pensionnat…J’ai…Je rêve de lui….J’ai peur de le revoir et en même temps…Je ne suis pas sur de mes sentiments envers lui, est-ce de l’amour, de l’amitié… »

Hikari retourna la tête vers son amie. Non, forcément elle ne pouvait pas savoir exactement ce que vivait Yuki, mais elle comprenait. Elle comprenait que ce ne devait pas être facile. Aussi, choisit-elle du mieux qu’elle put les mots qui pourraient aider la jeune directrice…

« Tu n’es pas sure de tes sentiments ou bien… tu ne veux pas en être sure ? »

Elle pencha la tête sur le côté, son visage peint par une touche d’interrogation. Sûrement connaissaient-elles toute deux la réponse. Et en fin de compte, ce qu’avait dit Hikari n’était peut-être pas la meilleure chose à dire pour aider son amie… Enfin elle comprendrait. Notre jeune malade n’était pas douée dans les relations sociales. Tout n’était qu’épreuves et encore épreuves, rien n’était aisé dans ce domaine pour elle. Mais elle faisait avec, et se répétait souvent que cela pourrait être pire…

« Dit Kari-chan, tu savais qu’Ichiro reviendrait cette année ? Tu vas peut être pouvoir lui avouer tes sentiments ^^ Et puis je sens qu’il t’aime beaucoup tu sais… »

Hein quoi ? Comment ? °_° Arf et puis non… Hikari s’en doutait. Rien n’échappe à Yuyu ^^ ! Mais ses paroles la mire mal à l’aise. D’une parce qu’elle non plus ne savait pas où elle en était. Et de deux, parce qu’aborder un sujet comme celui-là, pour une personne comme elle, avec le temps, c’était toujours un peu plus dur. Les mots prononcés par Yuki la firent re-réfléchir à ses sentiments. Serait-ce possible de toute façon ? Son cœur lui appartenait-il ou bien, ce si grand manque d’affection à ses yeux l’obligeait-elle à se faire des films ? Et si un jour il était au courant de ce qu’elle pensait ressentir ? Et qu’il la rejetait totalement ? Ou pire qu’il en profiterait peut-être pour se moquer d’elle ? Pour lui faire du mal ? Oh mais non … Hikari pensait le connaître. Il n’était pas comme ça. Il ne fallait pas qu’il le soit. Que ferait-elle ?

« Tu… Non je n’étais pas au courant. Je n’ais pas eu de ses nouvelles pendant les vacances… Mais… non rien… »

Elle n’avait toujours pas vraiment envie d’aborder le sujet U.U. Un chat passa devant elle d’une démarche fine. Sans un bruit il glissa sur l’herbe humide du parc avant de se diriger vers le gymnase. Le ciel se dégageait. On pouvait voire les étoiles. Petites gouttes lumineuses décorant le ciel, comme on décore un sapin de noël. Hikari se sentait toute petite dans cet immense univers. Enfin comme tout le monde.

« Hikari….Tu sais je dois te dire que… Ma maladie, elle avance beaucoup trop vite. Hier j’étais incapable de parler, et cette nuit j’ai encore eu une crise. Je ne bougeais plus, j’étais dans le noir perdue, je ne ressentais plus rien ! C’était si horrible…Je….J’en ai marre ! J’ai peur… »

Hikari fixa le visage plein de tristesse de sa meilleure amie. Comme n’importe qui ici, elle aurait n’importe quoi pour que tout les gens malades comme elle ne le soient plus… Pour que chacun est droit à une vie heureuse et ‘normale’. Cela leur serait-ce accordé ? Hikari ne pouvait supporter de voire Yuki dans cet état… Ce spleen quotidien ne devrait être infligé à personne et pourtant… Notre petite japonaise enlaça son amie de petit bras qui se voulaient protecteurs. Elle connaissait bien ces accès de mélancolie et compatissait à la peine de Yuki… Le petit minois de celle-ci posé sous sa tête, Hikari murmura une des comptines de sa grand-mère ; Amefuri, ou Jour de pluie. C’est ce que celle-ci faisait quand sa petite fille était triste… Elle devait sûrement avoir idiote, mais Yuki devait, elle, s’y être habituée ^^.

« Ame ame fure fure kaasan ga
Janome de o-mukai ureshii na

…

kaasan boku no wo kashimasho ka
kimi kimi kono kasa sashitamae
Pitchi pitchi chappu chappu ran ran ran

boku nara ii n da kaasan no
ookina janome ni haitteku
Pitchi pitchi chappu chappu ran ran ran »

Elle se stopa. C’était fini U.U Ca ne devait pas avoir beaucoup remonté le moral de Yuki, m’enfin elle aura essayé… [xD Quelle nulle je fais ^^’]

« … Il ne faut pas avoir peur… Je suis sure, qu’un jour, tu auras droit à ton moment de bonheur… On devrait tous y avoir droit… Mais il ne faut pas que tu renonce à te battre contre ta maladie… oh non… En tout cas, si je pouvais t’aider là-dedans, je le ferais … Mais comme je ne peux pas, je serais juste là quand tu en auras besoin… Oissu ka. » [ D’accord ? ]

Elle ne savait pas trop quoi dire en fait… C’était évident que la maladie de Yuki l’inquiétait… Mais elle ne pouvait rien y faire… Seulement être là, et l’écouter. La soutenir du mieux qu’elle pouvait. Ne pas la laisser toute seule, juste être présente… Comme elle aurait voulu qu’on le soit pour elle.

[Mouarf, l'histoire de la comptine c'pas terrible j'avoue T.T Mais j'savais pas trop quoi raconter ^^ Gomen Yuyu -,- ]

Yuki soupira….Justement, le problème c’était ça. Elle ne voulait pas savoir, et en même temps si….Si seulement elle pouvait oublier ses pensées et se concentrer sur autre chose. Yuli se recroquevilla sur elle-même et répondit avec lenteur :

« Je, je ne veux pas savoir, ne pas être sure…. »

Phrase nette, tranchante. C’était ça ce qu’elle voulait, ne pas savoir. Elle se passa la main dans les cheveux et attrapa une de ses innombrables boucles brunes qu’elle entortilla autour de son index. Elle savait que c’était dur pour Hikari, de parler, de s’exprimer avec quelqu’un. Yuki était une grande privilégiée, elle connaissait beaucoup de chose sur elle….Et tout cela ne faisait que renforcer son lien avec la jeune japonaise. Elle était sa meilleure amie, et elle ferait tout pour pouvoir la faire sourire, la faire rire…

Ichiro. Peut-être que c’était le sujet qu’il ne fallait pas aborder…Yuki savait que c’était dure pour elle d’abordait ce sujet. Et puis apparemment elle n’était pas au courant qu’il revenait. La jeune directrice regarda sa petite protégée et murmura doucement :

« Tu verras, je suis sur qu’il te donnera des nouvelles…. Mais passons.»

D’un geste de la main, elle mima le fait de chasser une mouche en souriant. Puis quelques minutes plus tard elle était à nouveau en train de piquer une crise. C’était son problème, changer d’expressions tout le temps… Mais là c’était surtout une crise d’angoisse. L’idée qu’un jour elle ne pourrait rien faire, qu’elle serait seule dans ce noir sans aide, sans personne pour l’aider, cela la terrorisait profondément. Une larme, simple larme. Cristalline, exprimant ses sentiments les plus profonds coula le long de sa joue. Soudain la douce voix d’Hikari brisa le silence.Une petite comptine enfantine, pourtant récité avec le cœur, cela agissait comme un puissant baume. Yuki ferma les yeux, attendant la fin de cette petite chanson.C’était apaisant, reposant…

« Tu m’aides plus que tu ne le pense Kari-chan….Ce n’est pas vrai que tu n’y peux rien… »

Elle avait dit ça dans un murmure presque inaudible. Hikari l’aidait, elle l’aidait ainsi que tout les pensionnaires, tout les gens qui s’occupaient d’eux qui ne les méprisaient pas. Les voir sourire, rigoler, ou tout simplement parler lui redonnait du courage, lui disait que tout n’était pas perdu !

Yuki rouvrit les yeux, sereine, calme, prête à affronter le destin.

« Je me demande quand Sa-kun arrivera. Je pense que quand je le verrais je pourrais mette de l’ordre dans mes pensées. »